07 avril 2006 - Tuscaloosa

Divorce, c’est naze comme mot. Du haut de mes quatorze ans, je venais de comprendre que nos vies allaient complètement changer à cause de sept petites lettres qui avaient un effet dévastateur. Ma mère était installée sur le canapé après avoir prononcé la nouvelle. Pendant ce temps, mon père était reparti au travail. L’incompréhension gagnait mon frère et ma sœur. Difficile de les blâmer. Moi-même, je ne l’avais pas vu venir cela. Ils avaient désertés le salon, me laissant seul avec ma génitrice. « Si tu m’avais annoncé que Maria et son mari divorçaient, ça m’aurais pas étonné… Sauf que là, je comprends pas. Hier soir, Papa et toi, vous étiez en train de rire et maintenant, ça ? J’ai loupé un épisode… Voir une saison entière… » Ma mère esquissa un sourire triste avant de briser le silence pesant qui menaçait de s’installer. « Tu n’as rien loupé du tout. C’est juste que ton père et moi ne ressentons plus la même chose l’un pour l’autre. On ne s’aime plus comme avant… » Je ne disais rien mais, je comprenais ma mère en quelque sorte. Il valait mieux se séparer maintenant dans un climat amical plutôt qu’attendre une infidélité et provoquer une guerre familiale donc personne ne sortirait indemne. Ou peut-être que je me la jouais un peu trop tragique sur ce coup. L’exagération, ça me connaissait. « Noah et Amara ne vont pas le prendre aussi bien que moi, tu sais… Surtout Amara. » Mon adorable petite sœur allait sur ses onze ans et déjà, elle avait un sacré caractère. Nan vraiment, les prochains jours allaient être orageux. « Il y a vraiment personne qui vous a poussé à prendre une décision pareille ? Pas de futur beau-père ou belle-mère en prévision ? » Je vis ma mère hausser les épaules avant de soupirer. Quelque chose me disait que j’avais tapé sur un point sensible. Pourtant, aucune larmes, ni trémolos dans sa voix confirmèrent mon intuition. La suite, pourtant, était exactement comme je l’imaginais. « Ton père a peut-être quelqu’un en vue. Une femme d’un rang social plus élevé. Ça fait quelques jours qui m’en parlent. Voilà pourquoi on s’est décidés à se séparer. J’aimerais toujours ton père d’une manière ou d’une autre… Je ne veux que son bonheur. » Plus j’écoutais ma mère parler, plus j’avais l’impression qu’elle s’extasiait sur la future histoire d’amour de son meilleur ami. A cet instant, j’eus la certitude que même si leur histoire était terminée, leur amitié était indestructible.

18 novembre 2008 - Tuscaloosa

Je jetai un œil à ma petite amie endormie avant de me lever. La dispute d’avant-hier me revint en pleine face. Dire qu’hier soir, elle était adorable avec moi… Je ne la comprenais plus. Je commençais à croire qu’elle était bipolaire ou quelque chose dans le style. Je l’aimais profondément mais, je vivais tout simplement un cauchemar avec ses allusions incessantes, ses reproches infondés… Pour une première histoire, j’avais tiré le gros lot. Je voyageais dans mes pensées sans me rendre compte que Théa se réveillait. Ce ne fut qu’une fois que je sentis ses lèvres sur mon cou que je redescendis sur la terre ferme. « Je t’aime et je m’excuse encore une fois pour Jeudi… Je me sens tellement mal. » Je plongeais mes yeux dans les siens avant d’esquisser un sourire répliquant que ce n’était pas grave. Un mensonge évidemment. Je voulais la croire, je le désirais plus que tout au monde. Néanmoins, je savais pertinemment que ce n’était qu’une trêve, qu’elle me retomberait dessus à la prochaine occasion. Je laissais mes mauvaises pensées de côté et on passa la journée ensemble. Mon regard s’accrocha à une silhouette lointaine et ma prédiction se réalisa. « C’est qui cette fille ? Pourquoi tu la regardes comme ça ? Tu la connais ? » Les questions accusatrices pleuvaient et je n’arrivais pas à en placer une… L’agacement commença à monter. « STOP ! » J’avais élevé la voix, faisant sursauter, au passage, la jeune fille. Je lisais l’étonnement dans ses yeux et je dus prendre mon courage à deux mains pour la suite. « Je t’aime, Théa. Je t’aime tellement… Je crois te l’avoir assez prouvé. Sauf que toutes nos disputes me tuent. Je viens d’avoir dix-sept ans et j’ai l’impression que je dois me conduire comme un mec qui a la trentaine pour te satisfaire. C’est pas normal de galérer autant quand on est amoureux… J’en peux plus. T’es mon premier amour et je t’oublierais probablement jamais mais, c’est terminé… J’y arrive plus. » A chaque mot prononcé, mon cœur se fissurait un petit peu plus. Bordel, ça faisait mal. Comment pouvait-on rompre avec une personne qu’on aimait encore ? « Mais, je t’aime. Je veux pas qu’on se sépare. Je peux changer, je te le promets… » J’eus le droit aux pleurs, aux supplications et à une pluie de critique pour clore le tout. J’ignorais si c’était des larmes de colère ou de tristesse qui brillait dans ses yeux quand elle me laissa sur ce banc. Je restais un moment dehors avant de rentrer chez ma mère, le cœur en miettes. A cet instant, j’ignorais que Cupidon s’était spécialisé dans les plans pourris me concernant.

23 juin 2012 - Tuscaloosa

« M’excuser ? J’irais pas m’excuser. » J’avais prononcé ces paroles en regardant froidement mon père. Hors de question que j’accède à sa requête. Habituellement, ce n’était pas aussi compliqué entre lui et moi mais, dès que sa nouvelle femme s’en mêlait, les choses devenaient difficiles. Encore une fois, elle était la raison de cette énième confrontation. « Elle me traite comme un bon à rien, toujours à me dire que les études et moi, ça fais deux, que je serai un bien piètre journaliste et j’en passe… Je vois pas pourquoi je serai sympa avec cette connasse ! » « BLAKE ! Ne parle pas comme ça de ta belle-mère ! Tu lui dois le respect ! Je n’accepte pas que tu te comportes comme tel ! » Je fulminais, écoutant à moitié le discours de mon père. J’étais sûr qu’elle devait jubiler en haut de son putain d’escalier en entendant son cher mari m’engueulant. C’était toujours de son côté qu’il se rangeait. Encore plus depuis qu’elle attendait un enfant. Leur enfant. Leur petit bébé. A croire qu’il oubliait presque qu’il avait déjà une fille et deux garçons. Cette situation m’exaspérait à un point. Si seulement, je pouvais me débarrasser d’elle. Okay, elle était blindée de fric et ça nous changeait la vie mais, hormis ce détail, Allison n’avait strictement rien pour elle. Elle était fausse, complètement fausse. Si un jour, j’apprenais qu’elle avait un amant, je serai même pas étonné. Ce qui me rendait fou, c’était que seul moi remarquais cette facette de sa personnalité. Cette facette majeure qu’elle prenait grand soin à cacher afin de se faire adorer de tous. Même ma mère tombait dans le panneau, heureuse que son ex-mari ait trouvé sa femme idéale. Bonjour l’idéal de merde… « Tu m’écoutes ? » Je recentrais mon attention sur mon père à l’entente de son interrogation. « Non, je t’écoutais pas. T’entendre dire à quelle point ta nouvelle femme est exceptionnelle, agréable… que je devrais lui donner une chance et tout le toutim est d’un ennui mortel. Alors non, pas un gramme de mon attention n’est porté sur tes dires. Je m’en contrefous littéralement.» A cet instant, je n’émettais qu’une froide indifférence à l’égard  de mon paternel qui semblait ne plus savoir que dire. Trop choqué par mes paroles ou peut-être blasé… Ou trop en rage pour s’exprimer correctement sans m’envoyer mes quatre vérités. Plus les jours avançaient, plus les disputes se cumulaient et plus je prenais conscience que notre relation père-fils parfaite en tout point avait un pied dans la tombe. Tout ça à cause d’une femme qui se prenait pour le nombril du monde. Elle avait gagné et je détestais l’admettre.


16 septembre 2014 - Tuscaloosa

Mes yeux tombèrent sur ma brunette préférée alors que je me noyais dans les rayons de la bibliothèque universitaire. Studieuse comme elle était, je n’étais même pas surpris de la voir ici. J’hésitais entre la contempler de loin ou la taquiner comme j’en avais l’habitude. Je passais de mes livres de cours à la jeune femme, occasionnant un potentiel torticolis avant de me décider. J’avançais vers Isalia, le sourire aux lèvres. Je fis glisser un livre sur sa table avant de m’asseoir en face. « J’avais prévu de réviser un peu mais, il s’avère que comme la moitié de mecs de cette salle, mon attention a été occulté par quelqu’un d’autre… » Je ne la quittais pas mes yeux et j’étouffai un léger rire alors qu’elle levait les yeux vers moi, esquissant un léger sourire. « Ce n’est pas très difficile de te déconcentrer quand on parle de cours… » La douceur dans sa voix me fit craquer. J’encaissai avec une mine faussement outrée son commentaire. Elle n’avait pas tort. Pas du tout même. Je faisais le strict minimum en cours, préférant passer mon temps à des activités plus intéressantes qu’écouter des professeurs soporifiques soi-disant amoureux de la matière qu’ils enseignent. « Tu devrais sortir plus souvent quand même… Une fille aussi jolie que toi devrait s’exposer à l’extérieure. Le soleil te rendra encore plus canon. » Je jetai un œil à la fenêtre pour m’apercevoir qu’il pleuvait. Mouais, on repassera pour le coup. Je pris un air songeur avant de reprendre la parole. « Même trempée, tu resterais aussi belle et sexy aussi. » Je vis avec satisfaction quelques couleurs teindre les joues de mon interlocutrice. Je ne pouvais pas m’empêcher de jouer les charmeurs en sa compagnie. Elle me fascinait. Son innocence, sa douceur… Même si quelque part, j’étais persuadé qu’elle avait une personnalité bien plus forte qui sommeillait en elle. J’étais déterminé à la trouver, à apprendre à la connaître. C’était de notoriété publique que je m’intéressais de près à l’étudiante. J’étais loin d’être discret à ce propos. Certains se demandaient même pourquoi je ne l’avais pas encore invité à passer une nuit avec moi. Jusqu’à présent, je ne cherchais pas à répondre à leurs questionnements. La réponse, je la connaissais parfaitement. Bien sûr, Isalia était sublime mais, c’était le genre de fille qu’on réservait pour les belles histoires. Or, j’étais loin d’être prêt à vivre une belle histoire. Bien trop allergique à toutes ces conneries dégoulinantes de guimauve…

canon et journaliste, je valide j'aime beaucoup ta fiche j'ai donc rien à redire

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Ça y est, c'est bon, t'es validé mon coco. Avoue que celle ci, tu l'attendais comme phrase, pas vrai? et bien c'est bon, tu es des nôtres bref, avant de commencer à RP (et je sais que tu en crève d'envie), n'oublie pas de passer dans le bottin pour que ton avatar soit tout à toi, de consulter la partie des scénarios / linksboxes si tu as besoin de quelqu'un de spécial, ah et pense aussi à te faire une fiche de lien pour que tu ai des amis Sinon, tu peux aussi aller flooder ou te faire parrainer! bref, on espère de tout coeur que tu vas GRAVE kiffer le forum, que tu vas t'enjailler comme pas possible ici et que tu ne perdras pas ton inspiration et ta soif de rp