Baya est perdue. Baya s’est perdue, très tôt, trop tôt. Un coup d’éclair en plein myocarde, des battements effrénés et il y a eu la chute. Bang. Folle, dangereuse pour elle et pour les autres. Quelque chose cloche chez elle, finie à la pisse disaient certains. Transformer sa maison en barbecue géant, drôle d’expérience. Elle voulait faire un essai, voir quelque chose et elle a perdu le contrôle disait-elle, ces choses-là vont vite, vous savez. Le regard attendri par cette frêle créature au dos décharné la caresse doucement, passant de ses joues émaciées à sa poitrine plate mais saillante. Quelque chose en elle l’émeut. Sans doute ce regard vide qui le fixe sans discontinuité. Elle sourit soudain, comme ça, semblant se moquer de lui. Quelque chose cloche chez elle se dit-il. Quelque chose ne va pas bien là-haut, dans son cerveau, des synapses mal-connectés qui répondent pas au signal comme ils devraient ou bien à l’envers. Il pige pas. Elle penche sa tête sur le côté, elle le raille de ses prunelles sombres et inquisitrices. Il sait plus sur quel pied danser. Victime ou bourreau ? Victime et bourreau ? Bang bang. Il peut le sentir, ce froid qui se fait un chemin rapide sur sa colonne vertébrale.

Baya est cassée. Baya est irréparable, une poupée désarticulée qui semble traîner son corps comme un poids encombrant. On a essayé, oui, la réparer à coup de colle sous forme de thérapies, de mots doux, de médocs même mais rien. Baya demeure silencieuse, ses grands yeux vides ouverts sur le monde. Froide neutralité à la souffrance humaine, son organe moteur trahit pourtant son existence en présence d’êtres à fourrures.

Baya, l’errance, Baya la perdition. On ne la canalise pas, on ne l’emprisonne pas, on ne l’emprisonne plus. Elle ne vous appartient pas, elle n’appartient à personne. Libre, c’est tout ce qu’il lui reste, sa liberté. Elle n’a pas besoin de grand-chose et encore moins qu’on l’aime, que de contraintes dans ce terme. Elle vient, repart, apparait, disparait, la mort prisonnière de la vie, il ne lui reste plus qu’à se plier à cette vaste mascarade qu’est de vivre, installée sur son perchoir, pieds suspendus dans le vide, ses prunelles épiant l’éternel jeu des masques et de faux-semblants.

Baya, douleur.
Baya, douceur.
Baya, pureté.
Baya, antithèse.
Baya, vide.
Baya, misère émotionnelle.
Baya, folie meurtrière.

Baya, huit ans. Solitude.
On l’approche pas, on l’évite.
Trop bizarre, il parait. Trop différente. Trop indépendante. Trop libre.
Elle, s’en fout. Elle cherche pas le contact, elle cherche pas la sympathie des autres. Elle vit comme s’il n’y avait qu’elle et ça lui suffit. Elle fait pas attention à ce qui se dit sur elle, aux moqueries et commentaires qu’on peut faire à son sujet.
Peur.
Ils savent qu’elle est dangereuse, il parait qu’elle a tué quelqu’un, il parait qu’elle a foutu le feu chez elle pour cramer toute sa famille, il parait qu’elle torture les animaux du voisinage à la sortie des cours, il parait qu’elle a été chez les fous, il parait qu’elle peut t’arracher le cœur avec ses ongles, il parait qu’il lui manque une sacré case, il parait que…il parait que…
Dommage, elle est pourtant si brillante.

Puis, il y a eu Lou.
Jolie Lou, douce Lou. La meilleure partie d’elle-même.
Elle aime Lou vous savez ? Elle l’aime à en crever. Pas d’un amour charnel, peut-être, elle sait pas. Mais Lou lui a sauvé la vie qu’elle vous dira, Lou lui a redonné l’envie d’aller de l’avant, l’envie de profiter.
Lou, je t’aime qu’elle murmure souvent en contemplant le visage endormie de son âme-sœur comme elle l’appelle silencieusement.
Lou, ne me quitte pas.
La peur de l’abandon est là, tapie dans l’ombre, guettant, la provoquant.
Lou, tu ne vas pas me quitter, hein ?
Ses prunelles se font suppliantes mais sa blonde dort, paisiblement, presque amoureusement.

Ensuite, il y a eu Clyv.
Clyv, le frère, la tête à claque, le pilier.
Elle aime autant qu’elle peut avoir envie de lui arracher les yeux.
Il l’insupporte autant qu’il lui est attachant.
Clyv et Baya, chien et chat, Yin et Yang mais ô combien complémentaire.
Des engueulades, des cris et des accolades réconfortantes.
Ils s’aiment, à leur manière, en tâtonnant, maladroitement.

je suis amoureuse de ta plume j'aime trop son histoire je te valide donc baba au rhum

---

Ça y est, c'est bon, t'es validé mon coco. Avoue que celle ci, tu l'attendais comme phrase, pas vrai? et bien c'est bon, tu es des nôtres bref, avant de commencer à RP (et je sais que tu en crève d'envie), n'oublie pas de passer dans le bottin pour que ton avatar soit tout à toi, de consulter la partie des scénarios / linksboxes si tu as besoin de quelqu'un de spécial, ah et pense aussi à te faire une fiche de lien pour que tu ai des amis Sinon, tu peux aussi aller flooder ou te faire parrainer! bref, on espère de tout coeur que tu vas GRAVE kiffer le forum, que tu vas t'enjailler comme pas possible ici et que tu ne perdras pas ton inspiration et ta soif de rp