Tu n’as plus aucun réel repère. Et au final, tu n’en as jamais vraiment eu. T’es paumé. Toi. Ava. Les larmes coulent, traçant de longs sillons sur tes joues creuses, et tu détestes ça. Pleurer, la faiblesse. Pourtant, c’est bel et bien ce que tu es. Faible.

Ton père s’est tiré en apprenant la nouvelle. Laissant ta mère, engrossé de ton petit être, et un fils issu d’un premier mariage de ta mère avec un autre, qui a évidemment foiré. Ta mère. Cette image t’arrache un sourire, néanmoins ironique. Elle n’a jamais été véritablement douée pour élever des enfants.  Pour tout d’ailleurs. Pour les relations longues durées, pour faire des gâteaux à ses enfants, signer les papiers importants pour l’école, ou tout simplement, être présente. Non elle n’a jamais été douée pour tout cela. Et c’est tout juste si elle serait capable de prendre en charge des animaux de compagnie. Elle court, un peu partout, disparaissant pendant plusieurs jours dès que ton frère et toi surent s’occuper de vous. Vous êtes seuls, vous l’avez toujours été. Parfois, il te semblait même avoir le même âge mental que ta mère. Une adolescente qui fricote, à droite et à gauche, revenant à la maison dès lors qu’elle eût l’extrême amabilité de penser à vous. Alors c’est ainsi que vous grandissiez.

Tu voudrais tant pouvoir stopper toutes ces larmes, toute cette eau salée qui se déverse sur ton visage, mais ce serait bien au-dessus de tes forces. Tu t’es toujours senti rejetée. Inutile. Par ta mère, surtout. Et aujourd’hui par ton père. Tu l’as retrouvé. On t’avait pourtant mis en garde. Que tu ne saurais ce que tu pourrais trouver au bout de tes recherches. Tu étais prévenue, mais tu étais aveuglée. Aveuglée par l’envie de retrouver une figure paternelle, un équilibre dans cette vie défaite. Mais lui, l’a trouvé son équilibre, et tu ne fais plus partie de sa vie. Tu n’en as jamais fait partie, en fait. « Je suis réellement désolé, mais ma vie est ici. Mes filles sont ici, chez moi. Ma vie avec ta mère n’est qu’un souvenir, et tout ce qui se rapporte à elle en fait aussi partie. » Cette sensation horrible au creux de ton estomac. Ce vide. L’étouffement. Tu n’as plus bougé, avant qu’il ne te referme la porte dessus. Tu n’es rien pour lui. Ava. Alors, tu pleures. Tu pleures. Tu voudrais rester assise ici, au pied de ce lit, toute la vie. Tes membres sont engourdis. Ton esprit, ton cerveau est engourdi. Tu ne bouges plus. Tu respires fort. Tu as l’impression que plus personne ne veut de toi. A part ton frère. Le seul élément au sein de ton quotidien qui te fait lever le matin. Qui est présent, qui fait attention à toi. Mais au final, t'es vide, t'es creuse, Ava. Mais personne ne te connait suffisamment pour comprendre que sous cette carapace, ce style que tu te donnes, tu n'as plus envie de te battre avec la vie. Alors aujourd'hui, tu te laisses couler. Tu fais n'importe quoi. Parfois avec n'importe qui. Tu sors, tu ne penses pas une seule seconde aux conséquences de tes actes. Tu agis sans réfléchir, la cancéreuse entre les lèvres. Tu te fais du mal, Ava. Mais tu fais aussi du mal autour de toi. A ton frère, qui est incapable de comprendre qui tu es, mais surtout qui tu deviens.

 


A vrai dire, tu ne sais plus vraiment dans quelles circonstances tu l’as rencontré, ni vraiment où. Probablement à l’une de ces soirées que tu fréquentes. Qu’il fréquente, aussi. Mais tout cela n’a pas d’importance à tes yeux. Tout ce qui importe, réellement, c’est les moments que vous passez ensemble. A vous chercher, à jouer. Les sourires en coin, la cigarette au coin des lèvres. Tu ne sais pas vraiment s’il t’attire. Si ce n’est qu’un jeu. Lorsque vous vous collez, l’un à l’autre pour danser, vous déhancher. A quelques centimètres l’un de l’autre. Vous ne vous êtes jamais vraiment pris la tête. Vous passez la soirée, la tête à l’envers. Surtout toi. Tu n’as jamais néanmoins, goûté à ses lèvres. Vous n’avez jamais fini sous les draps. C’est un jeu, infini. Peut-être à celui qui craquera. Ou pas. Tu ne sais pas vraiment et tu le soupçonnes de ne pas vraiment savoir non plus. La tension, l’air chargé d’électricité lorsque vous vous trouvez entre les mêmes quatre murs. Tu te surprends même à jouer sur ces nerfs, te balader, changer d’hommes. Rire. Comme si rien ne pouvait t’atteindre. Prendre de la distance pour mieux revenir. A le chercher à travers la foule quand tu fréquentes une de ces soirées de débauchés. Tu l’intrigues. Il t’intrigue. C’est différent. As-tu vraiment passé un seul sobre, en sa compagnie ? Ça aussi tu n’en sais rien. L’incertitude.


 

déjà bienvenuuue. Ensuite, j'ai beaucoup aimé te lire, vraiment, j'ai hâte de voir tes futurs rps.

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Ça y est, c'est bon, t'es validé mon coco. Avoue que celle ci, tu l'attendais comme phrase, pas vrai?   et bien c'est bon, tu es des nôtres   bref, avant de commencer à RP (et je sais que tu en crève d'envie), n'oublie pas de passer dans le bottin pour que ton avatar soit tout à toi, de consulter la partie des scénarios / linksboxes si tu as besoin de quelqu'un de spécial, ah et pense aussi à te faire une fiche de lien pour que tu ai des amis Sinon, tu peux aussi aller flooder ou te faire parrainer!   bref, on espère de tout coeur que tu vas GRAVE kiffer le forum, que tu vas t'enjailler comme pas possible ici et que tu ne perdras pas ton inspiration et ta soif de rp