AGE ► : vingt-deux ans. T'as la mémoire d'un sage, et la raison d'un gamin. T'as atteins l'âge des prises de positions, du temps où l'on marche devant. T'as passé l'âge de la naïveté enfantine, et de ses rêves idylliques, t'as assez d'années dérrières-toi pour savoir que la vie n'est qu'une illusion .T'as passé l'âge de la naïveté enfantine, et de ses rêves idylliques, t'as assez d'années dérrières-toi pour savoir que la vie est une putain.
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Sujet: (Azoy) toi, moi, et les autres. Lun 26 Jan - 23:11
toi, moi, et les autres.
quelques minutes d'inattention, quelques courtes secondes pour ravaler ta possessivité avant de faire face au vide. tes prunelles naviguent, vont-et-viennent, à la recherche de cette petite silhouette féminine que tu connais tant. tu guettes les alentours, balayes soigneusement les visages qui t'entourent en envoyant valser cette petite pimbêche qui se colle contre ta personne. cette blondasse sans intérêt qui a sut occuper ton esprit jusqu'à en délaisser ta surveillance envers ton amie. tu la pousses, heurtes quelques épaules pour entrevoir Azel. t'es pas devin, et pourtant malgré cette marée humaine agglutinée dans ce logement universitaire t'es persuadé qu'elle n'est pas là, qu'elle n'est plus là. et en quelques petites minutes, tu disparais à ton tour. t'as bu. suffisamment assez pour ne pas arracher le coup à cet ignare qui collait la jolie-brune, mais malheureusement peu pour ne pas t'inquièter du sort de la demoiselle. t'enchaînes tes pas, petite course effrénée dans les indénombrables couloirs de l'établissement réservé au Lakeside avant d'atteindre l'étage où réside Azel. elle a beau être en colocation, t'avoir rabâché une bonne vingtaine de fois de ne jamais ô grand jamais pénétrer sans son autorisation, toi t'as l'habitude d'envoyer valser les recommandations. alors t'oublies de ton pleins grès les grotesques petites règles de savoir-vivre. aucun coup n'est assénés à la porte. tes doigts se posent simplement sur la clenche avant d'hésiter à t'engouffrer à travers la tempête. parce que tu le sais, tu le sens, pénétrer revient à cet instant précis à se jeter dans la gueule du loup. t'as beau prétendre ignorer la raison de son départ, au fond de toi, tu le sais. tu sais qu'elle s'est éloignée à cause de toi. à cause de ses paris à la con que tu ne cesses d'enchaîner avec Clyv. un soupire brave tes lèvres, doux souffle qui s'égare dans l'air avant de te donner le courage necessaire pour affronter tes idioties. les conséquences même causées par l'homme que tu n'es pas, l'homme que tu t'efforces de prétendre être. alors, tu entres. d'un coup. en délaissant tes craintes dérrières-toi. parce qu'elle est Azel, elle est ton tout, celle dont l'absence te consumera intérieurement. à peine pénétrer dans la chambre que tes prunelles viennent s'accrocher à elle. à détailler soigneusement les doux traits d'un visage qui te fait chavirer. t'hésites, les mots se coincent instinctivement au fond de ta gorge et puis, tu te lances enfin en te remémorant les faits. et les excuses sont écrasés par la jalousie. « Ravi de constater que l'autre ne t'as pas suivis jusque là. » l'autre. l'ignare, le petit collant de la soirée que t'aurais bien aimé défigurer.
Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres. Mar 27 Jan - 1:11
Quelques minutes, elle avait simplement parlé avec ce mec durant quelques minutes. Pendant ce temps, Roy lui, il avait disparu, elle s’était retournée et il n’était plus là. Azel balayait la salle du regard, le cherchant des yeux et c’est là qu’elle l’avait vu. Elle l’avait vu avec cette blonde collée tout contre lui. Elle avait à peine discuté avec ce mec pendant quelques instants, que Roy était déjà allé se chercher une autre distraction pour la soirée. Elle baissa les yeux, ne voulant pas assister à la scène qui se déroulait devant ses yeux, elle ne le regardait même pas, elle regardait le sol comme s’il allait s’ouvrir et qu’elle allait tomber. De l’alcool, il fallait qu’elle se cherche encore un verre, peut-être deux, à quoi bon, ça ne suffirait surement pas, elle ne pourrait certainement pas noyer sa rancœur avec de l’alcool, sans compter qu’elle avait déjà quelques verres derrière elle. A un moment donné, elle avait simplement quitté la salle, bousculant quelques personnes au passage. Elle n’avait plus envie de faire la fête, non, elle avait simplement envie d’être seul et de ne pas le voir réapparaitre avec cette fille agrippée à son cou. Elle traversa les longs couloirs et poussa enfin la porte de sa chambre, personne, elle était vide, en même temps tout le monde était en train de faire la fête à l’heure qu’il était. Elle était restée là, dans sa chambre repensant aux évènements de la soirée. Peut-être qu’elle n’aurait pas du s’attacher autant à lui, non, peut-être qu’ils étaient en train de se détruire mutuellement à petit feu. Pourtant c’était clair, elle n’imaginait pas sa vie sans lui actuellement, elle ne pouvait pas se passer de lui, elle avait besoin de lui, de sa dose quotidienne. Un bruit retenti dans son dortoir, c’était lui, elle le savait, elle n’avait même pas besoin de poser le regard sur lui pour le deviner. Elle le reconnaitrait entre mille. « Mais putain qu’est-ce que… », elle se stoppa, posa enfin son regard sur lui, elle n’avait pas besoin de continuer sa phrase non, elle savait très bien pourquoi il était venu jusqu’ici. « Ravi de constater que l'autre ne t'as pas suivis jusque là. », il était venu jusque là, tout ça pour lui balancer ces quelques mots. Il cherchait uniquement à la provoquer, à l’affronter. « T’es qu’un idiot ». La colère se dessinait peu à peu sur le visage d’Azel, en temps normal elle n’aurait sûrement pas prononcé ces mots, elle n’en pensait même pas un seul, mais son impulsivité avait pris le dessus. « D’ailleurs je crois qu’il y a quelqu’un qui t’attends, c’est pas ici que tu devrais être », elle parlait de l’autre blonde bien entendu. Elle voulait le provoquer à son tour, simplement le pousser à bout. Il essayait de rejeter la faute sur elle en lui parlant de ce mec avec qui elle avait discuté pendant un instant, mais elle ne se laisserait pas faire aussi facilement, et ça, il devrait le savoir.
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"Roy" C. St-Cyr
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Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres. Mar 27 Jan - 1:39
toi, moi, et les autres.
immobile, t'attends. t'attends les injures, les mots qu'elle viendra à cracher à ton visage. les remarques qui écorcheront probablement une partie de ton coeur, et au lieu de ça t'obtient un vulgaire petit pourcentage de ce que tu mérites réellement. « T’es qu’un idiot » ça tonne un instant dans l'air. et en d'autres circonstances t'aurais probablement souris face à cette anodine petite remarque. un mot, un adjectif qui te corresponds si bien qu'il en est devenu terriblement anodin à travers le temps.un mot d'enfant. un mot emplit de banalité qui te donne l'illusion de ne pas être si-coupable que cela. Et puis, tu perçois se changement de sentiments. cette façade qu'elle hisse habilement sur son visage jusqu'à arborer une expression qui se veut ferme. l'une de celle qui annonce la tempête, qui tente vainement de souligner les sentiments d'une femme déçue. ses lèvres s'entrouvrent, encore et les sons qui s'échappent entre celles-ci ne peuvent empêcher tes prunelles de s'élever vers le ciel. « D’ailleurs je crois qu’il y a quelqu’un qui t’attends, c’est pas ici que tu devrais être » de la jalousie. une jalousie qui n'a pas lieu d'être. un sentiment qui t'avait toi-même habité quelques heures auparavant. un sentiment qu'on ravale, qu'on renie par fierté avant de se heurter à la réalité. tu soupires, et tes pas t'amènent un peu plus jusqu'à cette demoiselle que tu connais tant. tu t'approches doucement, sans brusquer son égo. tu lui laisses du temps, le temps nécessaire pour qu'elle ravale ses impressions passées. un pas en avant, et un vague sourire vient peu à peu s'immiscer sur ton visage. pas un de ceux que tu adresses à tout vas. un véritable sourire, un de ceux emplie de sincérité. un de ceux qu'on ne contrôle pas. « Pourtant c'est ici que j'ai envie d'être, Az. » ta voix s'estompe, et les sons qui filent entrent tes lèvres sont si faibles qu'ils peuvent paraitre un brin inaudible à l'oreille de la jolie-brune. pourtant, tu sais qu'elle t'a entendu. et que la sincérité de tes mots énoncés viendra à balayer délicatement ses pensées. aprés-tout, elle plus que quiconque peut savoir qu'aucune fille ne t'intéressent vraiment. tu dragues, souvent. t'amuses à les séduire sans jamais ô grand jamais poursuivre le jeu de séduction au lit. t'arrêtes tout juste avant, avant d'enchaîner les conneries dignes de Clyv. certes, le brun ne cesse de te prouver les bienfaits de ses petites aventures d'une nuit, et peut-être qu'un jour tu y succomberas. un jour, mais pas aujourd'hui. t'es pas encore assez con pour être dans la capacité même d'enchaîner les demoiselles. alors, même si t'es prêt à ravaler ta fierté à l'autre-bout du campus, tu t'abstiens de te mettre à genoux. à nue pour une femme qui possède déjà une trop grosse emprise sur ton organe vitaux. pour la seule demoiselle qui compte réellement à tes yeux. tes pas ont fini par t'amener à quelques centimètres d'elle, et pourtant, malgré la proximité de cet échange tu ne peux t'empêcher de reprendre le chemin des reproches. ça tangue. une fois toi, une fois elle. à gauche, puis à droite... « mais peut-être devrais-je te laisser, je t'empêche peut-être de le rejoindre. là . » t'insistes. tes épaules se haussent vulgairement alors que tes veines en bouillonnent rien qu'à cette idée.
Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres. Mar 27 Jan - 16:48
De la jalousie, non, enfin c’est ce qu’Azel s’entêtait à croire. Il l’avait juste simplement abandonnée. Il l’avait laissée plantée là, alors que lui, il était allé s’amuser ailleurs, sans s’en soucier plus que ça. « Pourtant c'est ici que j'ai envie d'être, Az. », elle ne prit pas la peine de répondre, elle ne voulait pas se laisser attendrir par ces quelques mots. Sa voix était calme, presque inaudible. Et il souriait, mais pas comme d’habitude, non, il était différent, plus doux peut-être, et son regard, son regard aussi avait changé. La brune baissa la tête, elle n’avait pas envie de le regarder plus longtemps, non. Elle n’avait pas envie de lui donner le pouvoir d’adoucir ses traits en si peu de temps, de le laisser avoir une quelconque emprise sur sa personne. Elle avait envie de fuir, mais il était trop tard, elle ne le pouvait plus, et elle savait qu’au fond d’elle, ce n’était pas réellement ce qu’elle voulait non plus. Elle sentait sa présence, il se rapprochait peu à peu tandis que machinalement elle faisait un pas en arrière. Il avait cette sorte d’emprise sur elle, cette emprise qui faisait qu’elle avait l’impression d’être différente, avec lui. Elle n’était pas comme avec les autres, elle l’avait laissé s’installer dans sa vie, elle lui avait laissé de la place. Peut-être un peu trop à son goût, mais c’était plus fort qu’elle. Il s’était rapproché, créant une soudaine proximité entre eux. Elle posa les yeux sur lui, le détaillant soigneusement du regard. Le visage de la jeune femme c’était presque adouci, sa présence et ce doux silence qu’il avait réussi à faire régner pendant quelques instants dans la chambre réussissaient à la calmer peu à peu. « Mais peut-être devrais-je te laisser, je t'empêche peut-être de le rejoindre. là . ». Non, il n’aurait jamais du prononcer ces quelques mots, laissant à nouveau place aux reproches. La colère avait refait surface sur le visage de la brune, elle se sentait bouillir de l’intérieur. Il ne pouvait pas s’empêcher de la provoquer et bien sûre, elle y répondait. « T’as raison, je devrais surement le rejoindre, peut être que sa présence pourrait être agréable qui sait ? ». Ses mots s’échappaient machinalement de sa bouche, elle ne les contrôlait plus, elle avait soudainement perdu la capacité de réfléchir. Ses yeux reflétaient un air de défi. Elle fit un pas vers lui, elle tentait de le pousser à bout. « C’est bon, t’es content ? Tu as eu ce que tu voulais ?». Elle lâcha simplement ces quelque mots, alors que le visage de Roy avait changé d’expression, ses traits étaient ferme, quand à son sourire lui, il avait disparu en l’espace de quelque instants. Quand a elle, elle resta immobile un instant, elle n’était pas sûre de ce qu’elle était en train de faire, mais elle était comme contrôlée par une force à l’intérieur d’elle même. Elle s’avança encore d’un pas, ne laissant plus qu’un mince écart entre eux. « Maintenant si tu veux bien m’excuser ». Roy se trouvait sur le chemin qui la menait à la porte de son dortoir, bien entendu elle n’avait aucune envie d’aller voir l’autre, mais son but était simplement de pousser la provocation jusqu’au bout.
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"Roy" C. St-Cyr
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Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres. Mar 27 Jan - 17:24
toi, moi, et les autres.
la tempête s'approche, et chacun de ses pas semblent t'emporter d'avantage au milieu d'un chaos. la fierté, la jalousie, un tourbillon de sentiments, d'indénombrables raisons qui vous pousse mutuellement dans vos retranchements. t'avances, elle recule. elle avance, et tu recules. chacun son tour. comme un véritable petit combat de coq. et puis les mots dévalent sous l'impulsivité d'un instant. les mots tonnent, les mots brisent. et t'a beau espérer intérieurement qu'elle ne le pense pas, la violence de ses paroles vient envoyer valser ta raison. la raison disparait sous l'engouement de tes sentiments. « T’as raison, je devrais surement le rejoindre, peut être que sa présence pourrait être agréable qui sait ? » tu te heurtes contre un mur. c'est dur, violent, et la chute semble inévitable à cet instant précis. elle te provoque, et pourtant malgré cette certitude tu ne peux t'empêcher de croire qu'elle pourrait peut-être le faire. qu'elle pourrait te provoquer encore, d'avantage, jusqu'à concrétiser ce genre de choses. ton sang boue entre tes veines, si intensément que tes poings viennent instinctivement à se refermer. ta mâchoire se contracte, et tu sais intérieurement qu'elle vient t'enclencher la machine. celle qui t'auto-détruit. « C’est bon, t’es content ? Tu as eu ce que tu voulais ? » son ton t'agace et ses mots s'entrechoquent violemment en ton esprit. t'as envie qu'elle se taise, qu'elle cesse de provoquer tes pulsions. celles qui te hantent, celles qui pourraient t'amener à l'oublier en un claquement de doigt. au lieu de ça, elle te fait face. elle tente de se hisser devant-toi, si coriace que tu la crois. tu crois ces idioties, jusqu'à réveiller le masque de l'homme que tu prétends être. celui que tu arbores devant les autres. celui que t'avais délaissé pour elle. pour celle que t'estimait plus importante qu'une autre. « Maintenant si tu veux bien m’excuser ». tu crois rêver. un mirage, une illusion et pourtant elle persiste à te pousser à bout. t'as beau contrôler cette impulsivité qui sommeille en toi, ses mots commencent à te faire perdre pieds. un pas, et le fin espace qui vous séparait auparavant meurt entre vos corps. tu pourrais la retenir, avec des mots, avec tes mains. et pourtant t'en as plus envie. trop d'égo. trop de fierté, t'en sais rien , mais ce jeu qu'elle vient d'entamer t'amène à croire qu'elle est comme les autres. t'essayes peut-être de te rassurer, de te protéger. qu'importe tu ne contrôles plus rien. les mots partent tout seuls, s'évadent puis s'égarent. face à elle, tu commences à creuser le fossé. « ne t'en fais pas pour ton retard, j'suis certains qu'une autre demoiselle est entrain de s'occuper de lui. » tu craches presque. ta respiration se liant à la sienne avant que tu n'interviens une seconde fois. la tempête prends un nouveau tournant. le vent souffle. si fort, que ta raison vient d'être emporté à l'autre bout du monde. « vas'y. casses-toi pour retrouver ce connard. » une perte de controle et les mots crus dévalent entre tes lèvres. tu te fiches des conséquences même. elle t'as cherché, t'as provoqué, toi t'as répliqué. alors, pour la première fois tes prunelles l'observent à peine, et t'obéis. demi-tour. poings serré. une fierté ravalée avant d'être l'auteur d'un massacre.
Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres. Mar 27 Jan - 18:22
Elle était allée trop loin, elle l’avait poussé à bout, intentionnellement. La provocation était allée trop loin, oui. Elle ne s’en était pas rendu compte, c’était les autres qu’elle provoquait habituellement, sauf que les autres, elle s’en foutait, il n’était pas les autres, il était Roy. Elle sentait la colère monter en lui, ses poings étaient serrés, ses traits étaient ferment. Elle ne s’en était pas rendu compte, non, jusqu’à ce que ses mots viennent la percuter, d’une violence incontrôlable. « Ne t'en fais pas pour ton retard, j'suis certains qu'une autre demoiselle est entrain de s'occuper de lui. ». Chacun de ses mots, chacune de ses paroles, venait creuser encore un peu plus le gouffre dans lequel elle venait de tomber. Tandis que son pouls s’accélérait, autour d’elle tout était en train de s’effondrer, morceau par morceau. Elle ne savait pas, elle ne pouvait plus réagir, elle ne contrôlait plus rien, comme si la situation lui échappait. Il était devenu quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait pas envie de connaître, elle ne le reconnaissait plus. « Vas'y. casses-toi pour retrouver ce connard. ». Elle tombait, encore un peu plus, pourtant elle savait que c’était elle qui avait déclenché tout ça, qu’elle l’avait poussé à bout. Elle était immobile, elle n’avait plus la force de se mouvoir, les émotions se bousculaient, son visage avait changé, il était différent, il se décomposait, ce n’était plus de la colère, non, c’était de la déception. Elle avait rarement connu ce sentiment auparavant, elle ne le connaissait pas, elle le découvrait malgré elle. Elle ne pouvait plus rien faire, ne voulait plus rien faire, elle était bloquée, là, comme si elle venait de subir un choc. Ses mots résonnaient encore dans sa tête, sa voix, le ton qu’il avait prit. La façon dont il s’était détaché d’elle, d’un coup, comme s’il venait de couper un fil invisible qui les reliait auparavant. Elle avait cette sensation bizarre, dans la poitrine, comme si tous ses organes vitaux allaient lâcher, comme ça, d’un coup. Il y avait un vide en elle. « Va t’en Roy… » . Elle avait simplement trouvé la force de prononcer ces quelques mots, pourtant elle savait que s’il partait, ce serait certainement pour de bon, qu’après ce soir, il ne reviendrait plus vers elle, il se détacherait simplement d’elle et continuerai sa vie de son côté, comme il l’avait toujours fait. Elle voulait le retenir, au fond d’elle, elle le voulait vraiment, mais elle n’y arrivait pas, elle ne pouvait pas, sûrement par fierté, sûrement parce qu’elle n’avait jamais retenu personne. La brune fit simplement quelque pas en arrière puis tourna la tête, fixant le mur. Elle ne voulait pas qu’il puisse lire les émotions qui se bousculaient en elle, elle ne voulait pas qu’il puisse savoir ce qu’elle ressentait actuellement et par-dessus tout, elle ne voulait pas le voir lui tourner le dos ni même l’observer, s’éloigner pas à pas.
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"Roy" C. St-Cyr
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Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres. Mar 27 Jan - 19:26
toi, moi, et les autres.
coincé. prit au piège dans un engrenage malsain. le jeu tourne au ridicule, le jeu part en vrille. si loin, si intensément qu'il disperse quelques morceaux de ton coeur. par-ci. par-là. la situation file entre tes doigts, t'échappe, au point que t'es dans l'incapacité même de te raisonner intérieurement. t'ignores quoi faire, quoi dire. peut-être même as-tu l'espace d'un instant envie de tout lâcher. de la lâcher. elle... le fil s'est tendu, et menace à chaque minute de silence de se briser à tout instant. d'un coup. comme-ça. des jours de confiance brisaient. la tempête t'emporte, tu tourbillonnes, et puis le coup fatal te fait perdre pieds. encore... « Va t’en Roy… » un murmure, des sons quasi-inaudibles qui sonnent comme une requête. ce n'est pas un ordre, c'est une demande. et la tempête s'estompe en délaissant les débris, des restes, d'un avenir détruit. ou presque. alors t'as le choix. exécuter aveuglément sa requête en l'abandonnant. ou bien reprendre possession de la situation et larguer ton égo pour la rattraper. t'as encore la possibilité de te rattraper, la possibilité de faire marche-arrière. t'hésites un instant, quelques longues minutes de silence alors que tes prunelles observent soigneusement cette silhouette féminine qui t'échappe entre les doigts. elle file. elle fuit. et toi t'es là. immobile, plongée dans une indécision si profonde qu'elle te ronge l'esprit. l'hésitation. la raison. les sentiments. tout se mélange, tout s'enclenche. t'as pas envie de t'abaisser à elle, ni envie de la perdre. alors tu craques. le temps d'un instant et tes pas t'amènent à elle. quelques secondes, et tes doigts se referment sur son poignet pour l'obliger à te regarder dans les yeux. tu veux la voir. voir la répercussion de tes mots qui se heurtent à elle.« met-moi dehors, vas'y. » machinalement tes doigts viennent à disposer les paumes de ses mains sur ton torse. tu la guides. Tu guides ses gestes pour qu'elle accomplisse elle-même ton départ. parce que toi, t'as pas envie de partir. « t'attends quoi Sorensen, une fille m'attends. » ton énervement t'amène à cracher son patronyme et les mots qui dévalent entre tes lèvres te laissent un goût amer. tant pis. c'est de sa faute, pas la tienne. et si tes lèvres hurlent à l'abandon, tes gestes eux lui implore de ne rien faire. inconsciemment, machinalement, tu frôles ses poignets du bout de tes doigts. Tu caresses sa peau, t'égares sur ses avant-bras avant d'attendre son choix.
Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres. Mer 28 Jan - 0:39
Le calme, ce silence, il était revenu, pourtant elle savait que ce n’était pas fini. Cette sensation qu’elle avait dans la poitrine, ce n’était pas physique, non, c’était son âme, elle était douloureuse. Elle ne le regardait toujours pas, mais elle entendait ses pas résonner sur le sol de sa chambre, elle espérait qu’il n’exécuterait pas sa demande, qu’il ne partirai pas, qu’il ne la fuirait pas, qu’il ne la rayerait pas de sa vie définitivement. Mais les bruits de pas ne s’éloignaient pas, non, au contraire, ils se rapprochaient de plus en plus. Il était proche et ses mains étaient venues agripper ses poignets. Machinalement, elle tourna la tête, posant enfin son regard sur lui. Elle s’efforçait d’essayer de garder une expression neutre sur son visage, mais elle savait que ses traits n’arriveraient pas à mentir. Elle se sentait faible, mise à nue, comme s’il avait réussi à faire s’effondrer le mur qu’elle s’était appliquée à construire depuis des années, pour se protéger du monde, des autres, d’elle-même. Elle détestait ce sentiment. « Met-moi dehors, vas'y. ». Ses paroles avaient un air de défi. Il voulait que ce soit elle qui prenne cette décision, pourtant elle, elle n’en avait pas la force. La brune était tiraillée, elle voulait qu’il reste, là, avec elle, pourtant sa raison lui criait de lui tourner le dos. Il dirigea ses mains vers son torse, elle pouvait désormais sentir la chaleur de son corps sous ses doigts. « T'attends quoi Sorensen, une fille m'attends. ». Il en rajoutait, encore un peu plus, remontant l’histoire de cette fille à la surface. Elle avait envie de bouillir, d’exploser à nouveau, de lui faire payer son arrogance, mais elle ne fit rien de tout ça. Elle ravala simplement sa colère, crispant légèrement ses doigts contre son torse. Le silence régnait alors qu’elle était toujours un peu plus perdue. Pourtant les gestes de Roy trahissaient ses paroles, il caressait sa peau, doucement du bout des doigts, et elle suivait ses gestes du regard. Il avait à nouveau crée une certaine proximité entre eux, pourtant inespérée. « Tu peux pas m’demander ça ». Ses paroles étaient calmes, posées, presque inaudibles, comme un murmure. Elle avait plongé son regard dans le sien, tandis que ses poings étaient désormais serrés contre son torse. Elle voulait qu’il reste, non, elle avait besoin qu’il reste, mais sa rancœur l’empêchait de lui dire de rester. Pourtant elle avait uniquement besoin de prononcer un simple mot, reste, un mot bien trop dur à lâcher. « J’t’interdis d’passer cette porte ». Les mots étaient sortis, tous seules, comme s’ils lui avaient échappé d’un coup, comme ça, qu’elle n’avait pas pu les retenir. Ils avaient simplement filé entre ses lèvres.
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Sujet: Re: (Azoy) toi, moi, et les autres.
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(Azoy) toi, moi, et les autres.
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