Etre dealeuse c'est bien, du moins de ton point de vue. Tu ne savais même pas marcher que ta mère te tenait dans ses bras alors qu'elle taillait les pieds de marijuana. Certains prenaient tes parents pour des fous, pour des gros drogués. Mais ils t'ont appris les vraies valeurs de la vie, et au moins ils ne galèrent pas pour payer leurs factures. En arrivant sur le campus tu t'es rapidement fait un nom et une réputation. T'es bien loin de la petite dealeuse qui possède trois grammes dans sa poche. Non, toi tu as tout un stock, planqué bien correctement a plusieurs endroits dans la ville que seul toi et quelques personnes de confiance connaissent. Alors quand tu n'a plus rien dans ta chambre a l'université, il faut que tu viennent jusqu'à l'une de tes caches pour ramener la drogue qui te manque. Ce n'est pas vraiment pratique, mais c'est la seule technique que tu as trouvée pour éviter de te faire choper par les flics du coin. Voilà donc ce qui t'a amené dans ce coin pourri de Tuscaloosa. Ton père te paye gentiment un hangar qui te sert à faire pousser quelques plans.
Tu ne traînes pas des pieds quand tu arrives, car c'est vraiment un coin qui craint. En temps normal t'es pas trop peureuse, mais là tu te retournes au moindre bruit un peu louche. C'est la première fois que tu viens ici seule, parce que d'habitude, tu te fais accompagner. Malheureusement, ce soir personne n'était disponible pour venir. Tu ne sais pas vraiment si tu trembles parce que t'as froid ou parce que t'as peur. Et les deux silhouettes à quelques mètres de toi n'arrangent rien, au contraire, tu sens ton coeur s'emballer. Tout de suite t'as qu'une envie c'est de faire demi-tour et de partir en courant, mais faut vraiment que tu atteignes ton hangar, sinon tu risques de perdre pas mal de client et donc de l'argent. Plus tu t'approches et plus tu discernes qui sont ces gens. Deux mecs, beaucoup plus grand que toi et qui ont des véritables gueules de pittbull. Parfois t'aimerai ne pas être une petite blonde avec des airs de poupées. Les deux moches te regardent passer devant eux tandis que t'accélère le pas. Tu entends leurs sifflements et leurs rires dans ton dos. Tu les entends qui s'approchent, ils t'appellent et toi ton sang bouillonne dans tes veines. D'un côté t'a envie de te retourner et de les envoyer chier, mais t'es pas certaine de voir le prochain lever de soleil si tu leur répond. Tu repères enfin ta cache. Et alors que tu t'apprêtes à tendre la main pour mettre la clé dans le cadenas qui ferme la porte, tu sens une main s'agripper à ton bras. Ton sang ne fait qu'un tour, tu sens tes jambes céder sous toi mais t'essayes de rester calme. Tu imagines déjà ton cadavre dans un caniveau du coin. Lorsque tu te retournes, tu te retrouves face à l'un des deux mecs qui te regarde d'une façon cannibale. T'as pas envie de crever, pas tout de suite et encore moins entre les mains de deux pervers. Il te parle, tu n'écoutes pas, tu ne réponds pas. T'essayes de trouver une échappatoire, mais tu te retrouves le dos plaquer contre le mur et le type essaye de te prendre tes clés des mains. T'es certaine de les connaitre, ils ont dû te surveiller depuis un moment. Bordel, tu ne vas jamais t'en sortir vivante.

Tu sens une main se glisser sous ton pull tandis que l'autre te maintient plaquer contre le mur. tu voudrais t'échapper, tu tentes de bouger mais chacun de tes essais est mis en échec. le type ne te lâche pas du regard et lorsqu'il approche son visage prêt du tien, tu fermes les yeux et tu serres les dents. il y a qu'à toi que sa arrive ce genre de truc et bien sur sa tombe dans cet endroit ou personne ne passe. p'être qu'ils vont juste jouer avec toi, puis t'abandonner un peu plus loin. p'être qu'ils veulent juste ton stock, que tu leur donnerait facilement. mais ils ont l'air de plutôt s'intéresser à toi et à ton corps. tu sens des horribles doigts se promener sur ton ventre. t'as de plus en plus de mal à respirer, la panique t'envahit totalement. puis soudain tu sens la tension se relâcher, ton agresseur se détourne. tu ne fais pas vraiment attention à ce qu'il se passe, tout est trop flou. tu sais juste que quelqu'un d'autre est là et que tes deux assaillants se retrouvent bien vite face contre terre. tu sens tes jambes te lâcher alors tu te laisses glisser contre le mur, de façon à te retrouver assise. pendant un instant tu restes prostrée, choquée, puis peu à peu tu reprends tes esprits. tu regardes devant toi, tu vois les deux hommes au sol. tu perçois le sang qui coule sur le sol. puis tu lèves les yeux sur le troisième que tu reconnais presque aussitôt. tu vois la haine dans ses yeux, tu vois l'orage qui tonne dans sa tête. et pendant cet instant t'as peur de lui, peur qu'il s'en prenne à toi, parce que quand la colère est là les gens ne se contrôlent plus. tu jettes encore un regard à tes agresseurs, ils gisent là, tu sais même pas s'ils sont vivants ou morts. en vrai tu sais pas comment réagir, t'as qu'une envie c'est de partir en courant mais t'es pas sûre que tes jambes pourront te porter. t'arrives à te redresser un peu, histoire de te faire plus grande. tu veux pas passer pour une faible. pourtant tu trembles encore. t'es sous le choc. ton regard croise celui de Roy, tu murmures un merci, tu sais pas s'il va t'entendre mais tant pis. tu vas pas te jeter dans ses bras pour le remercier. parce que tu le connais pas vraiment, parce que tu l'aimes pas vraiment même si là il vient de monter au moins de 200 mètres dans ton estime. t'évites de jeter un regard au sang qui recouvre les pavés. tu récupères tes clés qui étaient tombées un peu plus loin et tu ouvres la porte de ton hangar. c'est pas un truc énorme, ça ressemble plutôt à un grand garage. il y a même un vieux canapé, puis un frigo ou traine quelques bières. et au fond de la pièce il y a un genre de serre où sont tes pieds de marijuana. tu laisses la porte ouverte derrière toi, un peu comme une invitation pour que Roy te rejoigne. t'espères qu'il le fera, parce que t'as aucune envie de rester seule ici. tu laisses tomber ton sac sur le sol et tu t'assois sur le canapé. t'as beau faire la grande, t'es quand même une petite nature. et face à ce qu'il vient de se passer tu te sens vraiment toute petite. tes mains tremblent encore. t'essuies une larme qui coule sur ta joue du revers de ta manche puis tu t'enfonces dans le canapé en poussant un soupir.

Tu entends Roy qui referme la porte de l'hangar, il prend soin de fermer à clé. ça te rassure mais ça te perturbe en même temps. ton regard est fixé dans le vide, t'essaye de reprendre ton souffle, t'essaye de faire en sorte que ton coeur ne rate plus aucun battement. il s'approche, hésitant, puis s'agenouille devant toi. tu entends qu'il frotte ses paumes sur son jean, puis tu sens ses mains se joindre aux tiennes. un frisson te parcourt tout entière. t'as envie de le rejeter mais en même temps sa présence te réconforte, un peu. enfin tu le regardes, tu vois son visage abîmé par les coups, tu vois son regard qui se veut bienveillant. tu vois qu'il veut vraiment te protéger et qu'il n'est pas là pour augmenter son ego. il te dit que c'est terminé, que tout va bien. mais tu ne peux t'empêcher de penser aux deux mecs qui gisent sur le sol juste devant la porte. t'espères qu'ils se sont relevés, qu'ils sont partit et qu'ils ne reviendront jamais. t'espères que tu seras en sécurité la prochaine fois que tu reviendras ici mais, au fond tu sais que tu vas devoir déplacer tout ça, tu sais que tu vas devoir trouver un autre endroit. tu viens de te faire agresser et pourtant tu penses avant tout à ton business. tu reviens un peu à la réalité lorsque tu reposes tes yeux sur le visage de Roy. un mince sourire étire tes lèvres et tu respires enfin. j'ai surement de quoi désinfecter tes blessures. tu détaches tes mains des siennes et doucement, du bout de tes doigts, tu caresses sa mâchoire endolorie. tu te lèves et tu te diriges vers la table où traine un sacré bordel, dont un flacon d'alcool pour soigner les blessures. en revenant sur le canapé, tu prends ton sac au passage que tu places à côté de toi. puis tu tends un mouchoir imbibé d'alcool à Roy. sauf que tu te ravises au dernier moment, tu vas t'occuper toi-même de soigner ses blessures. sans prendre vraiment de précaution, tu presses le mouchoir là où le visage de Roy est abimé. après tout c'est un vrai mec, et puis après ce qu'il s'est passé t'es certaine qu'il ne se préoccupe pas de la douleur qu'il peut ressentir. tu faisais quoi dans le coin ? tu sors ça, comme ça, sans prendre de gants. c'est bizarre de trainer ici, surtout à cette heure avancée de la nuit. puis ça te permet de penser à autre chose, tu n'as aucune envie de parler de ce qu'il vient de se passer.

Tu continues de désinfecter ses blessures sans vraiment faire attention à ses réactions. le but c'est surtout de t'occuper l'esprit. en réalité t'as parlé sans vraiment réfléchir et tu ne prêtes que peu d'attention à ce qu'il te répond. tu penses surtout que Roy est un mec plein de secrets, tellement de secrets que ça doit l'étouffer. c'est peut-être pour ça que tu l'aime pas trop. t'aimes pas quand les gens cachent des choses, t'as était élever comme ça. avoir des secrets c'est nul et surtout ça bouffe la vie des gens. tu poses le mouchoir imbibé d'alcool et de sang un peu plus loin, puis tu t'enfonces toi aussi dans le canapé. t'as bien vu qu'il n'aimait pas ça, mais tant pis pour lui. il n'avait cas pas être aussi violent. enfaite t'as encore de la haine contre lui, tu sais pas trop pour quoi. y'a un truc qui t'énerve dans son comportement, dans son regard. puis c'est à son tour de te questionner. tu le regardes, la réponse à la question qu'il te pose est évidente. mais tu prends le soin de lui répondre, gentiment. je viens refaire mon stock. il a dû voir les pieds au fond de la pièce. mais maintenant je vais devoir trouver une autre planque. tu fronces les sourcils, ton père ne va pas être content et toi non plus t'es pas contente. t'aimais bien cet endroit, t'avait même pris l'habitude venir quand tu voulais t'isoler, ou passer du temps seule avec Baya. Peu de gens ont eut la chance de venir ici. Tu attrapes ton sac qui est posé à tes pieds et t'en sors une boite. une boite qui contient de quoi te rouler un joint, chose que tu fais dans la minute qui suit. t'en a envie tout de suite, au moins avec ça tu seras détendu. tu allumes ta cigarette magique et tu tires dessus, savourant cette drogue qui te monte presque tout de suite au cerveau. il doit y avoir une bouteille de vodka qui traine dans le frigo. c'est une proposition. tu ne sais même pas si Roy fume, mais il a une bonne tête de buveur. tu le regardes, silencieuse. tu ne sais plus quoi dire, puis t'as pas forcément envie de parler. tu veux juste profiter, penser à autre chose. tu cale ta tête contre le dossier du canapé, tu tires sur ton joint puis tu fermes les yeux, juste un instant.

Peu à peu, tu sens la drogue faire son effet et lorsque tu rouvres tes yeux, ton esprit est déjà partit un peu loin. tes muscles sont totalement détendus et ton cerveau aussi. Roy ne réagit pas à ta proposition, il doit avoir tellement d'adrénaline dans le corps qu'il préfère profiter de cette sensation plutôt que de boire de l'alcool. j'pense pas qu'une mouse aurait eut le courage de venir ici. tu dis ça sans vraiment le pensé, parce que t'aime pas trop les clichés qui tournent autour des fraternités, même si en réalité, la plupart son vrai. toi même tu as choisis les snakes, parce que les cours ce n'est pas du tout ton truc. mais aussi parce que tes parents ont toujours été dans des confréries du même genre. ton joint se termine et tu l'écrases dans le cendrier un peu plus loin. Tu jetes un coup d'oeil un peu inquiet en direction de la porte puis tu te retournes vers Roy qui semble se faire aspirer par le canapé. tu crois qu'ils sont encore dehors ? tu te mords la lèvre, avant de rejoindre ton sauveur et de te rassoir à côté de lui. tu les as presque tués.. ce n'est pas un reproche ni quoi que ce soit, c'est juste que parfois il t'arrive de penser trop fort. inconsciament tu te rapproches de lui jusqu'à que ton épaule touche la sienne. un simple contact qui te réchauffe le coeur. j'ai une dette envers toi maintenant. tu le dis sur le ton de la rigolade, mais au fond t'es sérieuse, totalement sérieuse. Le pire c'est que c'est vraiment ton genre ce genre de truc. t'es la première à rendre service aux gens, t'es la première à leur proposer ton aide quand ils en ont besoins. mais faut pas non plus abuser de ta gentillesse, tu vois rapidement quand ont ce fou de toi. et malheureusement, ça arrive souvent, tu passes pour la petite blonde droguée sans cervelle, alors que t'es un peu tout le contraire de ça. t'es pas une fille bête, t'es pas une fille qui ne possède aucun caractère. tu sais être caractérielle même si tes airs de poupée laissent paraitre le contraire.

encore une fois, tu ne prêtes que peu d'attention à ses mots, t'es trop ailleurs pour te concentrer sur ce qu'il te dit. tu soutiens juste son regard, quelques secondes, lorsqu'il te dit d'oublier tout ça, d'oublier ce qu'il vient de faire. il vient de te sauver d'une mort certaine et c'est la seule chose qu'il trouve à te dire. c'est surement normal pour lui, mais de ton point de vue c'est tout le contraire. tu dois lui rendre la pareille et c'est tout. puis il se ferme comme une huître, le revoilà, cet homme que tu n'aimes pas. tes sourcils se froncent et tu laisses un soupir s'échapper de tes lèvres. et au lieu de rester à côté de lui sur le canapé, tu te lèves et tu prends la fuite en direction du fond de la pièce. tu prends quelques sachets remplis d'herbe que tu fourres dans ton sac. t'en a déjà marre d'être ici, avec lui. la conversation n'avance pas, puis t'es fatiguée. t'as envie de rejoindre Baya, de te blottir dans ses bras et de fermer les yeux. ton regard se repose sur le brun. t'arrives pas à le cerner et ça t'énerve au plus haut point. tu voudrais réussir à l'apprivoiser, tu voudrais qu'il te montre son autre côté. car tu sais qu'au fond, il est bon. une fois ton sac plein, tu retournes vers le canapé, mais tu restes debout. j'vais retourner au campus, j'pense. c'est la seule chose à faire de toute façon. t'as aucune envie de rester ici à écouter le silence qui pèse entre vous deux. parce que t'as pas grand chose à lui dire à cet homme un peu trop étrange pour toi. Soudainement, tu n'as plus peur de croiser des mecs louches, parce que t'es en colère. t'as besoin de bouger, t'as besoin de te retrouver avec quelqu'un qui t'es proches, avec quelqu'un qui te fera te sentir bien. ta main se pose sur la poignée et tu ouvres la porte. tu te tournes vers Roy pour l'inviter à sortir. demain tu reviendras, pour déménager, en espérant que tu trouves un autre endroit où cacher tes pieds. silencieuse, t'attends que monsieur daigne soulever son corps de ton canapé. toi aussi, tu te fermes, après tout s'il ne fait pas d'efforts, t'as pas l'intention d'en faire non plus.

Tu t'attends à ce qu'il s'enfoncent dans la noirceur des ténèbres, tu t'attends à ce qu'il disparaisse dans la nuit comme un chat sauvage et solitaire. mais il ne fait rien de tout ça. il s'arrête juste au seuil de la porte. une question puis un contact physique. il fait des efforts, tu le sais. pourtant toi t'as toujours pas envie d'en faire en retour. c'est bizarre, t'es bizarre avec lui. en temps normal tu aurais accepter la proposition sans hésiter, tu aurais souris mais là t'es tendue, encore. il te parle des deux guignols qui t'ont agresser, il te retient toujours d'une certaine manière. toi tu réfléchis, d'un côté tu sais qu'il a raison, mais t'arrive pas à céder totalement. j'veux pas t'embêter, je trouverais quelqu'un d'autre t'inquiète. encore une remarque, puis tu le vois, ce vrai sourire qu'il t'offre. enfin il s'ouvre à toi, enfin il daigne te donner ce plaisir de voir son visage s'illuminer, malgré les cicatrices. et soudain tu te sens heureuse, c'est bête, mais c'est comme ça. oh non, j'aurais trop peur de te faire mal. je sais que t'as pas trop aimé. tu rigoles doucement, monsieur n'est pas si fort qu'il n'y parait. tu sais que tout ça n'est qu'une foutue carapace, qu'il se protège. mais ce n'est pas une bonne façon de vivre. t'espères juste qu'il finira par changer, qu'il trouvera quelqu'un qui le changera et qui lui montrera une meilleure façon de se comporter. tes doigts ont lâchés la poignée, tu te plantes devant lui et tu le fixe droit dans les yeux, un sourire aux lèvres. j'ai le droit de récupérer mes clés ? tu jettes un rapide coup d'oeil vers la rue, qui, heureusement pour toi, est déserte, aucune trace de tes agresseurs.

Spoiler:

L'atmosphère se détend, il n'y a presque plus aucune tension. tout devient plus doux, plus beau. tu vois sont regard briller avec une nouvelle étincelle, du jeu, du défi peut-être. il lève son bras haut, le plus haut possible en tenant les clés dans sa main. tu fais la moue, comme une enfant boudeuse qui n'aurait pas le droit d'utiliser son jouet ou à laquelle on aurait pris sa friandise favorite. tu te retrouves poussée à reculons, poussée dans ta propriété tandis que Roy ferme la porte, à clé. tu ne sais pas trop où il veut en venir, tu ne sais pas trop à quoi il joue mais t'as envie de le découvrir. tu ne vas pas chercher à t'échapper, tu veux profiter de ce moment pour que le brun s'offre un peu plus à toi, qu'il se montre pour de vrai. tu envoie ton sac valser au pied du canapé puis tu te retournes vers Roy. et maintenant ? c'est bien cool ce qu'il vient de faire, mais t'a aucune idée de comment va finir la nuit. t'as aucune idée de ce que vous pourrez faire ici. et toi il te faut un truc pour t'occuper, sinon tu va vite péter un câble. t'aime pas ne rien faire, tu t'ennuies vite, tu te lasses vite. comme le monsieur ne semble pas vouloir sortir d'ici, tu comptes te mettre à l'aise. tu retires ton manteau. l'hangar n'est pas tellement chauffé, mais il ne fait pas froid. tu passes ta main dans tes cheveux histoire de les remettre en place puis tu te diriges vers le petit frigo. il n'y a rien à manger dedans et toi t'as faim. tu fais taire ton estomac qui crie famine puis tu fais face à Roy. sagement, tu attends la suite. un sourire en coin se dessine sur ton visage, tu attends de voir ce qu'il va proposer, parce que toi t'a aucune idée de ce que vous pourriez faire. a vrai dire tu ne sais pas trop sur quel pied danser avec lui, tu ne sais pas trop comment réagir. alors tu préfères que ça soit lui qui dirige, tu préfères le laisser te soumettre ces idées plutôt que de prendre la parole.